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Affichage des messages du mars 1, 2020

Dimanche soir

Dimanche soir 7 mars 2020 Dimanche au soir,  Comme dans la chanson...  Elle est partie, ben oui, c’était prévisible après avoir tout enduré. Elle en a eu marre. Fa qu’elle est partie, pour ne plus revenir. Du moins c’est ce qu’elle se disait à ce moment-là.  « Va falloir qu’y s’mette en quat’ pour que j’r’vienne! » « Ben bon débarras d’abord! »  Fa qu’elle est partie, repartie chez ses parents le temps de se trouver quelque part pour se réinstaller. Il ne la retient pas. Il est bien trop orgueilleux pour se plier aux désirs de madame. Il préfère la plier, elle. Non pas qu’il veuille la plier réellement, mais des fois comme on dit, elle le cherche ! Il l’aime pourtant tellement. Il ne peut vivre sans elle. Elle est son air et son eau. Elle est tout pour lui. Non il ne peut vivre sans elle, mais il ne peut pas non plus s’abaisser à la rappeler. Alors il va la traquer. Comme un chat traque sa souris. Et elle pliera, elle. Encore....

Désir

Désir 6 mars 2020 Capiteuse, cette odeur faisait monter en moi une sensation de fébrilité.  Du haut de mon édifice, par la fenêtre, je sentais l’homme, dans tout ce que ça sous-tend. Une odeur de parfum mâle. Des muscles bandés, une peau huileuse pour glisser langoureusement à son contact, la barbe d’un jour d’un « bad boy ».  Ça sentait l’homme qui s’est apprêté pour séduire. Ça sentait le désir.  Je ne l’ai pas vu, mais vu l’odeur à plus de 4 étages, je suppose que l’homme en question n’est pas approchable, il en avait beaucoup trop mis. Comme on est au Mexique, il devait aussi faire dans les 5 pieds 2, avait sans doute le visage d’un autochtone maya (non pas que je ne les aime pas, mais ce n’est définitivement pas mon type), et devait porter une chemise froissée de travail...  Fin du désir 

Nectar

Nectar 6 mars 2020 Oh délicieux nectar, fruit du travail des hommes, panacée à leurs soucis Oh savoureux breuvage, aussi problème de société  Oh satisfaisant liquide, qui nous donne toujours envie d’en reprendre Oh désaltérante boisson, qui déshydrate de l’intérieur  Cette eau-vive qui me fait tant de bien à court terme est aussi le poison de plusieurs.  C’est top bon, Faites que je ne m’empoisonne jamais ! 

Qui suis-je

Qui suis-je  5 mars 2020 Qui suis-je me demandai-je  Une tête, forte tête, pour m’épanouir et n’être pas trop bête De la peau, plus qu’il n’en faut, assez pour m’en faire un manteau Des cheveux, très nombreux, assez forts pour tirer des bœufs Des bras, longs comme ça, pour enlacer dans les ébats Des jambes utiles, pour avancer dans la vie parfois futile Des pieds, bien plantés, pour faire face aux adversités  Je suis un corps, mais pas que ça,  Je suis un cerveau, un cœur, des poumons, des reins J’ai été une usine à bébés, mais qui n’a jamais fonctionné  Je suis un tout, en parties non détachables  Je suis moi

Pain noir

Pain noir 3 mars 2020 Comme c’est bon manger.  Prescription précise, 3 fois par jour.  Respecter religieusement.  De bons petits plats mijotés avec amour par une personne qui nous aime, ou pour une personne qu’on aime. De délicieux repas concoctés par de grands chefs de restaurants. Ou encore d'étonnants menus confectionnés dans de minuscules bouibouis de coin de rue.  J’adore manger, savourer, me délecter, me lécher les babines. J’apprécie goûter des plats différents, me faire surprendre, me faire déstabiliser.  Même si j’aime avoir faim, j’aime encore mieux la sensation de satiété. Quand on a assez mangé, qu’on a le ventre plein, repus, comblés, satisfaits. Et je remercie le ciel de cette abondance. Quand on est en voyage, les repas se trouvent en différentes versions. Il y a les grosses bouffes, dont les assiettes sont trop pleines, trop grasses, trop bourratives, trop chères.  Il y a les repas économiques qu’on se mitonne soi-même,...

Les RoRonavirus

Le RoRonavirus 4 mars 2020 Tels les grands maîtres d’art dans le genre Spartacus,  On ne fait qu’entrer, qu’on se sent comme chez les russes. En effet, les Camirandus et Turmelus  Ont l’art de recevoir, du style des grands bacchus. Tout est bon et frais chez les RoRonavirus On ne s’y sent jamais au sec comme un cactus Ici, y a pas de flaflas et pas de gugusse. Ces gentils n’ont pas à se casser l’humérus,   Quoique je les sais capables, madame elle en pusse. Ils plaisent beaucoup au genre homo et humanus  Et n’ont même pas besoin d’attirer dans les bus. N'hésitez pas, acceptez les invitatus  des amis Camirandus et des Turmeluss  D’où l’expression « Qui a bien bu, aura bien susse ».  Ça suffit avec ce beaucoup trop long laïus Sinon je pourrais avoir droit à un caucus Inutile de sortir le beau stradivarius Simulons d’être dans les grands et bleus cumulus Restons donc bien focus, Et buvons Mautadusse!...

Fainéantise

Fainéantise  1er mars 2020 C’était écrit dans le ciel de ce matin, aujourd’hui je m’y mets encore !  Un magnifique soleil, mais quelques nuages et un beau vent, juste assez pour rafraîchir un temps qui sans ça, aurait été brutal de chaleur. J’adore ces journées ni trop chaudes, ni trop fraîches. On peut en profiter tout à loisir sans le moindre inconfort. De plus, pas de flaflas, on s’habille confo. Et pas de risque à prendre pour les coups de soleil et les insolations. Allez, on commence. ... Quoi!  On commence quoi?  On ouvre la porte patio, on s’assoit avec une bonne tasse de café (qui peut s’allonger d’une couple d’autres, vous connaissez ma dépendance), et on fait... rien!  Et on en jouit !  Bonne journée ! 

Misérable

Misérable 27 février 2020 Hier Un gros 24h de misère, avec une pierre au ventre et le cœur au bord des lèvres.  Faible, je suis restée couchée presque toute la journée.  Pôvre de moi !

Un jour...

Un jour... ou promesses à une enfant 26 février 2020 Quand j’étais petite, on me disait des choses sur l’avenir, des choses abstraites, que je ne comprenais pas et qui parfois m’effrayait. Vieillir pour moi, ça voulait dire être grosse! Sinon, je n’avais pas vraiment de modèle significatif ... Un jour tu te marieras... ouin, façon de parler. Mais on ne m’avait pas dit que c’était autant d’ouvrage ! Lol Un jour tu auras des enfants... iiiiirkkk (grincement de vieux freins plissés et édentés). J’ai donc ben fait de ne pas en avoir !  Un jour tu auras un métier... j’en ai eu 2. Un jour tu auras une maison... je suis comme la tortue avec sa maison sur mon dos. Un jour tu auras des projets... ce jour est venu, et ne se termine pas tout de suite !  Un jour tu prendras ta retraite... c’est presque arrivé.  Un jour viendra où tu seras vieille, plissée et édentée... bon, ce jour est venu !  Un jour un jour... finalement c’est moi qui construit mes ...

Juste pour rire

Juste pour rire 22 février 2020 ...  C’est juste pour rire, juste pour s’amuser ... sauf que moi, je ne la trouve pas drôle. Il tourne autour de moi, s’amuse à me toucher à divers endroits sur mon corps, il me picosse, il m’énerve, il m’achale. Il dit qu’il n’y a pas de conséquence, que ça ne fait pas de mal à personne, que ça n’amène aucune situation fâcheuse... reste que moi, je n’aime pas ça! Et j’ai le droit de décider de ce qui peut me toucher ou non. Eh bien non ça ben d’l’air! Je dois supporter ça! Je dois endurer ses niaiseries, prétextant que ce n’est que pour rire? Non monsieur.  Aux grands maux, les grands remèdes ...  RAID ! Une insignifiante mouche noire, tu parles d’une joke... 

Magie

Magie 22 février 2020 Quel joie, quel bonheur que de me sentir chez-moi, même lorsque je suis à des lieues, que dis-je, à des latitudes de mon domicile principal. Je suis d’une grande adaptation, presque partout où je vais, j’ai la capacité de m’organiser pour y être bien, qu’importe le lieu.  Mais la meilleure façon, c’est quand je mets ma touche personnelle à l’environnement. Et pour ce faire, j’ai besoin de faire un peu de magie: un contenant, un peu de poudre de ci, un bout de cela, de l’eau bénite... quelques tours de chapeau...  et ma touche finale.  Et le résultat ma foi est assez satisfaisant!  Je vous donne ma formule: dans un récipient recyclé et troué à la base; un peu de terre, un tout petit bout de plante (trouvée dans une plate-bande municipale en fouillis - c’est à dire en besoin d’un bon service d’entretien en horticulture), et un bon arrosage. Et voilà ! Dans qq jours, déjà la plante s’épanouira dans son - mon - nouveau chez-moi ! ...

La procréation

La procréation  20 février 2020 Exercice suggéré par Luc  Contrainte 1 - Histoire fictive contenant entre 100 et 500 mots Contrainte 2 - Personnage principal : Bertolio (un Italien) Contrainte 3 - Personnage secondaire : Flavia (l'amante de Bertolio) Contrainte 4 - Aucun auxiliaire « être », ni « avoir » Contrainte 5 - Thème : La procréation En plein cœur de Rome, sur la piste centrale, nos amants dansent à s’en épuiser les corps. À les voir, on se prend à penser que Bertolio et Flavia s’aiment et s’aimeront depuis et pour toujours. En fait, leur amour n’existe que depuis quelques lunes. Et ne durera pas. Pourtant à les voir lorsqu’ils se toisent, leurs regards se mêlent amoureusement et semblent inter reliés d’une façon intemporelle. Une ligne directe existe entre eux. Les désirs immédiats se réalisent naturellement, chacun éprouvant les mêmes besoins que son vis-à-vis. Leur projets communs prennent vie et s’animent devant nous. Aucune parole nécessaire....

La robe verte

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 La robe verte 19 février 2020 Laisse-moi te parler d’une robe que j’ai vu dernièrement.  Une grande robe digne d’un grand garde-robe, couvrant de la tête aux pieds.  Verte. Vert pâle. Et rayée.  Dont des éclats chatoyants au soleil, éblouissait presque mes yeux qui ne demandaient qu’à prendre des notes et des photos. Trop « class » ! Dommage, je n’arrivais pas à savoir de quel sexe était l’élégant(e).  Quand on parle de robe, on parle notamment et généralement d’un vêtement,  destiné à souligner et mettre en valeur nos généreuses formes.  Ce genre de vêtement, plus souvent noir, est très commun.  Mais ce vert pâle, très peu rencontré habituellement, semble la mode ici au Mexique.  Et les formes... ces formes épanouies dont le modèle semblait tout à fait à l’aise, montrait au monde entier que la différence fait souvent la ... différence !  Quand on parle de robe, on parle généralement de tissu mais on ...

Vilain virus

Vilain virus 19 février 2020 C’est en février, il fait beau et chaud au Mexique.  Une torpeur me retient assise sur mon fauteuil préféré du studio... une chance que je l’aime, c’est le seul. La climatisation a beau fonctionner, les quelques rares bouffées de chaleur et la large porte patio (qui laisse entrer des rayons par la vitre) apporte un climat tempéré dans la pièce.  Ainsi tout va bien, compte tenu des circonstances.  C’est que finalement tout ne va pas aussi bien que je cherche à vous convaincre. Je suis plutôt terrassé par un ignoble virus. Ce genre de virus qui cloue au lit n’importe quel homme fort et bien constitué. Mon nez coule de façon aussi continue que le robinet d’une chantepleure qu’on a laissé à demi ouverte. Et cet appendice est aussi rouge que si j’avais passé une journée entière à me faire bronzer sur la plage, en protégeant tout mon corps sauf le nez. J’éternue à tout moment, et la gorge me gratte aussi un peu. Bref, j’ai un vilain rhum...

C’est à moi

C’est à moi 18 février 2020 Depuis ma tendre enfance, j'ai du apprendre à faire face, à devoir jouer avec ce que la vie me présente. Il y a des choses auxquelles on peut aspirer, d’autres qu’on doit renoncer.  Et celles qu’on doit faire avec ... ou faire sans.  Certaines choses sont plus chères que d’autres, certaines sont plus dérangeantes que d’autres.  D’autres encore nous collent à la peau et quoi qu’on fasse, elles ne nous lâchent pas.  Quoi qu’on fasse.  Car oui,  elle repousse toujours,  ma moustache.

Au soleil

Au soleil 17 février 2020 Ils sont là, en plein soleil, toute la journée.  Chaque jour qui commence les retrouve au même endroit, où à peu près.  Ils bougent bien de temps en temps, en fait, ils courent, mais après une heure ou deux, ils reviennent ici, au plein soleil, le reste de la journée.  On pense qu’ils bronzent, mais non, ils sèchent. Sur le balcon.  Les espadrilles de Luc

Merci

Merci 16 février 2020 J’ai voulu faire ma fine l’autre fois et suggérer d’écrire un texte sur le mot merci. Je me disais que la reconnaissance était plutôt mise au banc des oubliés depuis longtemps. Que des gens ne savent plus accepter quelque chose sans offrir en contrepartie ce joli mot... Il me semblait que j’avais beaucoup de choses à dire sur le sujet,  que ce mot m’inspirait plein d’émotions...  mais aujourd’hui, je me retrouve la plume au sec. Merci 16 février 2020 J’ai voulu faire ma fine l’autre fois et suggérer d’écrire un texte sur le mot merci. Je me disais que la reconnaissance était plutôt mise au banc des oubliés depuis longtemps. Que des gens ne savent plus accepter quelque chose sans offrir en contrepartie ce joli mot... Il me semblait que j’avais beaucoup de choses à dire sur le sujet,  que ce mot m’inspirait plein d’émotions...  mais aujourd’hui, je me retrouve la plume au sec. Et puis je me suis mise à pe...

L’oubli

L’oubli 16 février 2020 J’ai envie de te dire quelque chose, quelque chose qui me brûle depuis très longtemps...  voyons... comment dois-je commencer, par quel bout dois-je m’y prendre, je ne sais pas où donner de la tête...  c’est que c’est très compliqué, plutôt vaseux aussi.  Je pourrais bien me taire à jamais, décider que ça n’a pas d’importance, mais voilà, ça en a !  Je pourrais comme l’autruche d’Australie, me fourrer la tête dans la sable, mais j’aurais le cul en l’air... bien mauvaise posture pour ignorer les choses qui se passent dans mon dos... Je pourrais tourner ma langue 7 fois dans ma bouche, mais comme ça relève d’un art martial asiatique, je n’ose pas m’aventurer dans ce sport de combat sans risquer d’y perdre mon appendice buccal... (j’ai essayé des exercices qui s’apparentent au tai chi où j’ai dû tourner ma langue 6 fois d’un bord et 9 fois de l’autre bord... j’ai eu peur de me tromper et de risquer un malheur au-dessus de ma t...

Exercice

Exercice 15 février 2020 Quoi de plus salutaire pour la santé que de faire de l’exercice.  Suer, forcer, se battre contre soi et le naturel. Pour un résultat espéré... qui ne vient pas aussi souvent qu’on le souhaiterait. Mais que serait l’exercice sans l’espoir?  Je dirais aussi, que serait l’exercice sans l’orgueil?  Je dirais par contre  que la plupart du temps,  je suis en déficit des deux ! 

Le temps

Le temps  14 février 2020 - Le temps Comme passe le temps Encore hier j’avais 20 ans, la vie devant moi.  Une vie vide.  Rien à y mettre, que des banalités.  Pas d’envie, pas de rêve, pas de passion, pas de joie.  Une vie triste, triste temps. Le temps a passé, cet espace temps s’est meublé de tout et de rien.  De projets, de petites joies, de chagrins.  Et puis un jour, l’amour de ma vie m’a pris tout mon temps.  Et m’a redonné le goût de jouir en tout temps. Aujourd’hui ma vie est insatiable.  Elle est gourmande, impatiente, excessive parfois.  C’est que ma vie n’a plus de temps à perdre.  Elle avance, elle s’étire et s’étiole, elle prend de l’expansion, elle parait sans fin.  Et pourtant, elle aura son mur. Dans Dieu seul sait combien de temps, elle n’aura plus de temps.  Elle devra céder à un autre espace-temps... D’ici là, pas de temps à perdre, la vie qui reste es...