Dimanche soir

Dimanche soir
7 mars 2020
Dimanche au soir, 
Comme dans la chanson... 

Elle est partie, ben oui, c’était prévisible après avoir tout enduré. Elle en a eu marre. Fa qu’elle est partie, pour ne plus revenir. Du moins c’est ce qu’elle se disait à ce moment-là. 
« Va falloir qu’y s’mette en quat’ pour que j’r’vienne! »
« Ben bon débarras d’abord! » 
Fa qu’elle est partie, repartie chez ses parents le temps de se trouver quelque part pour se réinstaller. Il ne la retient pas. Il est bien trop orgueilleux pour se plier aux désirs de madame. Il préfère la plier, elle. Non pas qu’il veuille la plier réellement, mais des fois comme on dit, elle le cherche ! Il l’aime pourtant tellement. Il ne peut vivre sans elle. Elle est son air et son eau. Elle est tout pour lui. Non il ne peut vivre sans elle, mais il ne peut pas non plus s’abaisser à la rappeler. Alors il va la traquer. Comme un chat traque sa souris. Et elle pliera, elle. Encore. 

Un soir, il l’attend devant la maison familiale. Des fleurs en mains, un sourire enjôleur. Ah ça, il sait faire. Il veut une autre chance. 
« Tu sais bien, on est faits pour être ensemble, on fitte au lit, pis toutte... ». Il la couve du regard, lui dit plein de délicats mots doux, et d’autres salaces. Il l’excite. Elle aime ça. Il continue, elle s’assouplie. Il l’invite à prendre un verre, à la maison, dans « leur » maison. Juste un, pour parler. Pour qu’ils puissent s’expliquer. 
« Ok, mais juste un. »
Et elle monte dans la voiture. 
Rendus à destination, ils montent, ne parlent plus. Il l’enlace doucement, puis de plus en plus fort. Il l’aime tellement. Elle lui a tant manqué. Et il l’aime de plus en plus fort. Si fort ... qu’elle ne respire plus...
C’était dimanche soir



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